Gaza : soutien total aux étudiants mobilisés !
Soyons partout à leurs côtés !

À Gaza les armées de Netanyahou ont fait leur entrée dans Rafah, où s'entassent 1,2 millions de Palestiniens. Le massacre se poursuit et nous sommes tous horrifiés par les images qui tournent en boucle sous nos yeux. Les étudiants ont compris qu’il était inhumain de ne rien faire et ils se mobilisent, partout dans le monde. Honneur à tous ces étudiants qui sauvent notre humanité.

Les campus américains sont embrasés par la mobilisation et là-bas aussi la répression s’abat sur les étudiants. Des syndicats, qui se sont prononcés depuis longtemps pour le cessez-le-feu (ainsi de l’UNRAW) dénoncent les arrestations d’étudiants (plus de 1000 à ce jour). Des collègues se dressent courageusement pour protéger leurs étudiants. En France, la situation prend une tournure répressive tout aussi alarmante.

À Sciences Po Paris : les personnels aussi

À l’initiative de la section FO ESR de Sciences Po Paris, des dizaines de personnels se sont rassemblés ce 7 mai pour soutenir le combat des étudiants. Ils ont raison !

 Rassemblement des personnels le 7 mai dans la cour de Sciences Po Paris brandissant des pancartes écrites dans toutes les langues : « Les étudiants nous donnent l’espoir ! »

 À Sciences Po Reims : FO ESR défend la mobilisation de centaines d’étudiants face aux délocalisations d’examens

Comme à Paris, la situation à Reims est révélatrice de l’acharnement avec lequel le gouvernement tente de faire taire les étudiants. Ce sont des centaines d’étudiants qui depuis plusieurs jours se rassemblent pour Gaza. Ils ont décidé de bloquer les examens.

La direction de Sciences Po a décidé de délocaliser les examens à l’URCA (université de Reims-Champagne Ardennes), avec des convocations envoyées par mail à 7 du matin !

Immédiatement FO ESR de l’URCA a réagi :

-> En dénonçant l’utilisation de l’URCA pour contourner la mobilisation des étudiants.

-> En dénonçant l’arrivée ultérieure de forces de l’ordre, avec des chiens, sur le campus où devait se tenir les examens et qui avait été envahi par les étudiants mobilisés.

-> En lançant un appel à rassemblement, pour protester contre la présence de forces de police et protéger les étudiants.

Et dans beaucoup d’autres endroits, rien ne les fera taire !

Les autres lieux où les étudiants ou personnels se sont mobilisés en force tous ces derniers jours sont très nombreux, parmi eux : Strasbourg (IEP, CUEJ), Lyon (Lyon 2, Lyon 3, IEP), Paris 1, Paris-Cité, Paris 8, Sorbonne Université, Montpellier (UM et Paul-Valéry), Amiens, Saint-Étienne, Poitiers, Toulouse, Rennes, Lille, Le Havre, Grenoble…

Les présidences ou directions tentent d’étouffer les mouvements dans l’œuf en procédant à des fermetures préventives ou en faisant donner les forces de l’ordre ; peine perdue, les étudiants réinstallent des campements, se déportent vers d’autres bâtiments, se rassemblent en dehors (plusieurs milliers place du Panthéon vendredi dernier). Rien ne les fera taire !

Halte à la répression ! Respect des franchises universitaires, des libertés d’opinion, d’expression et de mobilisation des étudiants !

Toutes les occupations étudiantes sont absolument pacifiques. Mais toutes donnent lieu à des interventions des forces de l’ordre, parfois brutales : tel a été le cas à Sciences Po Paris dans la nuit du 24 au 25 avril et à nouveau ce 7 mai, tel a été le cas aussi à Sciences Po Lyon le 3 mai, ou encore à Lille ce 7 mai, où les étudiants, rassemblés devant des bâtiments préventivement fermés, se sont tout de même fait gazer pour la forme…

N’en déplaise à monsieur Attal ou à madame Retailleau, les universités ne sont pas des espaces ouverts aux forces de police. Les franchises universitaires doivent prévaloir et il est atterrant qu’une ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche tente de les faire disparaître !

À Toulouse, à la suite de l’intervention musclée des forces de l’ordre à l’IEP, les syndicats de personnels FO ESR 31, CGT Ferc-Sup, SNTRS-CGT, Snasub-FSU, Sud Educ, Sud Recherche, avec des organisations étudiantes, dénoncent « l’intense campagne de censure et d’intimidation qui frappe depuis des mois la population de ce pays et en particulier les étudiants et les personnels des universités. »

À Sciences Po Lyon, plus de 200 collègues se sont publiquement prononcés le 6 mai en soutien à leurs étudiants évacués avec une grande brutalité de l’amphi où ils étaient rassemblés. Ils écrivent : « Nous ne saurions rester silencieux et silencieuses devant la répression policière d’un mouvement étudiant d’envergure mondiale ».

Plus de 1000 anciens étudiants de Sciences Po Paris viennent aussi d’exprimer publiquement leur soutien aux étudiants mobilisés « pour la justice en Palestine et contre le génocide à Gaza ! » 

Ces collègues ont raison !

Honneur aux étudiants qui sauvent notre humanité en clamant notre horreur face au génocide qui en ce moment même s'accentue avec l'intervention de l'armée israélienne qui a commencé à Rafah ! Soyons partout avec eux !

FO ESR appelle tous les collègues à défendre les libertés académiques, les franchises universitaires, à s’opposer à toute intervention des forces de l’ordre dans les campus, à manifester publiquement leur soutien aux étudiants mobilisés, à défendre leurs libertés d’opinion, d’expression et de mobilisation, à participer aux rassemblements qui ont lieu partout :

-> pour le cessez-le-feu immédiat et permanent,

-> pour l’arrêt des bombardements, la levée du blocus de Gaza, l’acheminement de l’aide humanitaire, l’arrêt des livraisons d’armes !