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FO ESR


CNESER du 15 juillet 2015

M. Mandon, nouveau secrétaire d’Etat à l’ESR, appelle les organisations syndicales à un « dialogue social »  sur la base d’un « diagnostic partagé »

M. Mandon présidait la séance d’installation du CNESER nouvellement élu. Il a introduit la séance par un discours plaçant au premier plan la question budgétaire.

Le budget de l’ESR

Il a commencé son intervention en précisant l’ « importance de l’effort budgétaire que la nation devait à l’ESR », reconnaissant (enfin…) la réalité des faits que ses prédécesseurs avaient toujours nié : la baisse du budget de l’ESR. Ainsi « le parlement a voté en 2012 une augmentation de budget de 300 millions, qui s’est traduite dans les faits par une baisse de 350 millions, compte tenu des gels et des mises en réserve (…), ceci alors même que les effectifs étudiants connaissent une augmentation importante (+ 50 000 en 2015)… »Il a évoqué « le développement de la formation professionnelle délivrée par les Universités pour augmenter ainsi leur budget ».Rien par contre n’a été dit sur les coûts extrêmement importants de mise en place et de fonctionnement des COMUE, qui seraient donc à la charge des établissements.

Le budget de la recherche

Pour sortir de la « situation de tension » dans ce secteur (« en 2013, l’augmentation de 3% du budget s’est traduite par une baisse de 3% des crédits »), M. Mandon a évoqué une meilleure utilisation de 700 millions de fonds européens « qui doivent être plus sollicités ».

Une « nouvelle frontière » : 50% des jeunes obtenant le niveau licence

Reprenant les paroles du discours d’investiture du Président Kennedy en 1960, c’est cette nouvelle frontière que M. Mandon fixe comme objectif à l’Université et à la société française.
Malheureusement, il reprend à son compte le thème de la « pédagogie » des universitaires, qui, selon ses prédécesseurs, serait responsable de l’échec des étudiants en licence. Il n’explique pas plus qu’eux comment une pédagogie censément mauvaise pendant les 3 années du cursus licence pourrait être responsable de l’échec de nombreux étudiants dès l’entrée à l’Université. Et force est de constater qu’à moyens en régression cette « nouvelle frontière » sera en réalité, comme la formation professionnelle, un nouveau fardeau pour les universitaires.

En conclusion, M. Mandon appelle les organisations syndicales à établir un « diagnostic partagé »

Dans sa réponse aux différentes interventions, M. Mandon a à nouveau insisté sur le budget (« ce qui est voté doit être appliqué » ; « les gels de Bercy sont supérieurs aux augmentations votées par le Parlement [il s’agit des gels de crédits, destinés du remboursement de la dette publique, partie intégrante de la politique du gouvernement] ». Il a aussi annoncé que des réflexions seront engagées sur le CIR (crédit impôt recherche) et une meilleure utilisation de celui-ci ainsi que sur le devenir des jeunes docteurs.
M. Mandon a également appelé à « réinventer le rôle majeur de l’Etat » dans l’ESR, cela au moment où se met en place la réforme territoriale et plus particulièrement dans l’ESR, les COMUE, réformes qui remettent en cause les fondements de la République une et indivisible, l’égalité de traitement des citoyens, et les statuts nationaux des personnels.
M. Mandon a appelé le CNESER à établir un « diagnostic partagé », qui devrait servir de base au développement du « dialogue social ».

Force Ouvrière est reçue le 21 juillet par M. Mandon. Le SNPREES-FO et SupAutonome-FO feront part de leurs inquiétudes et interrogations que suscite le discours de M. Mandon et présenteront leurs revendications.