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FO ESR


Le Bac doit demeurer le 1er grade universitaire, avec des épreuves nationales, terminales, anonymes !

Après Parcoursup, le parcours du combattant est prolongé, en particulier avec la plate-forme « trouvermonmaster.gouv.fr », par lequel le Ministère voudrait imposer à l’échelle nationale la gestion de « capacités d’accueil », c’est-à-dire restreindre encore l’accès en master (voir notre communiqué à ce sujet ici).

De plus le président de la République a annoncé dans un discours vouloir ajouter à l’arbitraire des algorithmes, CV, lettres de motivation ou de recommandation un arbitraire encore plus brutal, celui de l’argent. C’est la marche forcée à la privatisation de l’Université.

Face à cela, il est plus que jamais nécessaire de défendre les diplômes nationaux avec les garanties qui leur sont attachées : qualification professionnelle, droit à l’accès aux études du cycle supérieur (article art. L 612-6 du Code de l’Éducation : « Les formations du deuxième cycle sont ouvertes aux titulaires des diplômes sanctionnant les études du premier cycle »). Ces garanties doivent demeurer valables où que ce soit dans le territoire national (article L 613-1 : « Un diplôme national confère les mêmes droits à tous ses titulaires, quel que soit l'établissement qui l'a délivré. »)

La résistance des collègues du second degré aux décennies de réforme visant à dénaturer le baccalauréat comme diplôme fondé sur des exigences disciplinaires a permis de limiter les effets destructeurs de ces réformes. Mais le bac version « Blanquer » représente un basculement : avec un contrôle continu qui représente 40 % de la note d’ensemble et une des quatre épreuves finales complètement hors-sol disciplinaire, il s’agirait d’un diplôme d’établissement, sans plus aucune valeur nationale, sans plus aucune garantie pour ses détenteurs.

Dans les lycées, les collègues ont exprimé leur rejet du Bac Blanquer dans la mobilisation historique du 13 janvier, exigeant la suppression du contrôle continu, le report des épreuves de spécialité en juin et leur transformation en épreuves terminales nationales, le retour à des épreuves de baccalauréat anonymes, terminales et nationales.

Mais le baccalauréat est aussi le premier grade universitaire et l’Université est concernée au premier chef par ces revendications.

 FO ESR appelle donc tous les collègues enseignants ou enseignants-chercheurs dans les universités à signer la pétition intersyndicale FNEC FP-FO, SNES, SNEP, Cgt éduc, SNALC et Sud en lien ici.

La Réunion nationale « Pour le rétablissement du Baccalauréat, diplôme national et premier grade universitaire » le vendredi 4 février, initiée par la FNEC FP-FO et le SNFOLC, se tiendra au siège de la Confédération FO ; elle sera l’occasion de faire le point sur la mobilisation engagée en défense du Baccalauréat national, pour le retrait du Bac Blanquer !

N’hésitez pas à prendre contact avec nous si vous souhaitez y participer : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Montreuil, le 26 janvier 2022